Le SER partenaire de l'Exposition ROUTES MYTHIQUES du Mondial de l'Auto

L'Exposition « Routes Mythiques » a été inaugurée le 3 octobre dernier lors de l’édition 2018 du Mondial de l’Auto qui fêtait ses 120 ans.

Présent pour la première fois lors de cet événement phare, le SER prouve ainsi sa capacité à intégrer pleinement les nouvelles attentes du secteur automobile et des usagers de la route. Réunis à cette occasion, les représentants du SER, de l'Union Routière de France, le commissaire général du salon de l'Auto ainsi que Anne-Marie Idrac, Haute Responsable pour la stratégie nationale du développement, ont salué le rapprochement de l'ensemble des acteurs de la filière route (infrastructures, équipements, automobile) afin d'inventer et d'accompagner ensemble les mobilités de demain.

 

Des discours rassembleurs et volontaristes

La présence du SER au 120e Mondial de l’Auto, au cœur d’un rendez-vous majeur pour les professionnels de l’automobile, témoigne de sa pleine intégration dans les réflexions autour de la mobilité de demain. Cette mobilité future, c'est notamment celle liée à l'arrivée imminente du véhicule autonome qui bouscule l'univers de la route et des équipements. « Nous sommes pleinement conscients que ces évolutions technologiques nous amènent à repenser la place et le rôle des équipements de la route » insiste Aly Adham, président du Syndicat des Équipements de la Route (SER).

Le SER a déjà engagé de nombreuses collaborations et partenariats solides avec les acteurs et organismes français et européens concernés eux aussi par ces sujets. Rappelons notamment le travail considérable mené au sein des groupes VEDECOM, les travaux de normalisation européenne sur l'interaction infrastructures / véhicules autonomes (portés par Dominique Mondé, Vice-président du SER et Président du comité européen de normalisation des équipements de la route) mais aussi les échanges réguliers du SER avec la FIEV ou le CCFA.

Insistant par ailleurs sur l'importance du rapprochement et du dialogue mis en place entre les acteurs de la route, des équipements et de l'automobile, Aly Adham rappelle certains propos tenus par la Ministre des Transports, Élisabeth Borne : « le secteur des transports vit une révolution qui appelle à repenser en profondeur à la fois les usages, les techniques et les politiques publiques ». À l'écoute des transformations de la route, des transports, des véhicules et des mobilités, les adhérents du SER sont pleinement confiants sur leurs capacités à relever ces nouveaux défis.

L'Union Routière de France était également pleinement associée à ce grand projet des mobilités de demain. « C'est un moment encore trop rare que la communauté des infrastructures routières, des équipements et de l'automobile se retrouvent pour la grande fête de la mobilité qu'est le Mondial de l'Auto » rappelle à son tour Jean Mesqui, président de l'URF. Assurant 88% des déplacements des personnes et des biens, la route française est au cœur de la stratégie économique du pays. Malgré cela, la baisse des dépenses des administrations publiques pour l'entretien de la route a baissé 18,7% entre 2012 et 2017. « Il y a besoin d'une impulsion politique forte sur ce sujet, une incitation à valoriser le patrimoine des équipements de la route, dont l’investissement a déjà été supporté par la collectivité, et qui est clé pour le déploiement du véhicule autonome qui aura besoin de se raccrocher à du statique, du physique pour sillonner les routes de France », insiste Aly Adham.

Anne-Marie Idrac, invitée d'honneur des acteurs de la route

En sa qualité de Haute Responsable pour la stratégie nationale du développement, Anne-Marie Idrac tient à rappeler l'évolution des divers chantiers concernant les véhicules autonomes, depuis la publication au mois de mai dernier d'une stratégie nationale à ce sujet. « Les enjeux majeurs des mobilités de demain sont la sécurité, la progressivité (nous savons bien que les progrès sont cumulatifs et s'apprécient au regard de leur partage) et l'acceptabilité, détaille-t-elle, insistant particulièrement sur ce dernier point. En France aujourd'hui, la plupart des enquêtes sur l'arrivée du véhicule autonome montrent que c'est encore l'inquiétude qui pré-domine, en termes de sécurité, concernant la gestion et l'utilisation des données mais aussi quant aux modèles économiques qui restent à inventer. « Il existe un mélange de crainte et d'espoir face à cet univers en formation dont on sent déjà bien qu'il n'est pas seulement matériel », conclue Anne-Marie Idrac avant de se prêter au jeu des questions-réponses.

Une élue de Metz Métropole ainsi qu'une consœur originaire du Massif Central l'interpellent alors pour lui faire part de leur intérêt concernant les expérimentations de véhicules autonomes sur leurs territoires (en zone dense et dans des territoires ruraux peu desservis). « Dans les débats qui ont eu lieu et qui ont encore lieu sur la loi PACTE, nous avons introduit l'article 43 pour faciliter les expérimentations de véhicules autonomes, rappelle Anne-Marie Idrac. Le débat porte largement sur les questions de responsabilité, qui rejoignent celles d'acceptabilité et d'éthique. Je ne saurai trop encourager, dans ces expérimentations, la participation du plus grand nombre d'intervenants, mais aussi collectivités de toutes tailles. Quelques agglomérations sont très bien identifiées comme étant à la pointe dans ce domaine, mais la fracture territoriale et numérique existe encore malgré tout. Nous sommes aujourd'hui à l'orée de la construction d'un marché, celui des expérimentations. »

« Les routes mythiques » : une exposition ambitieuse et fédératrice

Jusqu'au 14 octobre, dans le pavillon 5.1 du Parc des expositions, les visiteurs peuvent découvrir à travers une scénographie riche et soignée un monde de la route fait de nostalgie, de défis, de voyage et de découvertes. Organisée selon un parcours thématique allant de « La Renaissance de la route » aux « Routes du monde »,  en passant par « Les routes du sport », « Les routes des vacances » ou encore « Les routes des 30 Glorieuses », l'exposition permet de se plonger dans l'atmosphère de chaque époque grâce aux illustrations monumentales du dessinateur Thierry Dubois ainsi qu'aux nombreux modèles de véhicules rares et iconiques exposés et présentés. Un code signalétique fait de bornes, de panneaux et de couleurs permet également et habilement de lier entre eux l'univers de la route, avec ses infrastructures et ses équipements, et celui de l'automobile.

Présent lui aussi, Mathieu Flonneau, commissaire invité de l'exposition ajoute : « C'est un plaisir de participer, enfin, à la fête de la route. À l'origine, celle-ci devait avoir lieu au Grand Palais en 1937, mais avait été annulée. En 2018, cette fête de la route mobilise tout ce qui participe de cette culture plurielle du monde routier ». Rappelant lui aussi que les cultures jumelles de la route et de l'automobile ont très longtemps fonctionné parallèlement, ne se rencontrant presque jamais, il insiste sur le fait que la conjoncture actuelle oblige à présent à la discussion, aux négociations et à la collaboration. « Par ailleurs, ce que nous avons voulu rendre perceptible dans cette exposition c'est l'émotion, celle de la découverte, mais aussi celle des trajets, des départs, celle de l'objet automobile et de l'ailleurs qu'il permet de rêver et de rejoindre grâce à la route ».

En fin de parcours, les visiteurs terminent leur visite par l'espace « Routes de l'avenir » où des concept car Peugeot et Renault permettent d'imaginer la mobilité automobile du futur. Répartis autour, différents équipements de la route rappellent le rôle prédominant et essentiel que ces derniers devront jouer pour assurer le positionnement des véhicules connectés puis autonomes. Grâce aux panneaux de signalisation tout d'abord, éternels amers de la route qui permettront aux véhicules d'assurer ou de corriger leur positionnement. Mais aussi grâce à la signalisation horizontale : les marquages au sol permettant de guider ces futurs véhicules, tel un rail de la route. Enfin, la signalisation routière tricolore, essentielle aujourd'hui à la régulation du trafic et qui, augmentée grâce à des dispositifs de capteurs, d'applications, de contrôleurs de carrefours... permettra d'affiner la communication entre les véhicules et l'infrastructure routière. Demain, les équipements de la route seront au cœur des mobilités et des interactions entre la route et les véhicules automatisés.