Avec l'élection de Jean-Bernard Conrad à la présidence du syndicat, les équipements de la route entendent élargir leur positionnement.
La finalité́ de l'action syndicale est échangée: améliorer la sécurité de tous les utilisateurs de la route dans un contexte de rapport différent à la mobilité. Entretien, égalité, innovation ce triptyque est le cadre de travail dans lequel le président, élu en avril dernier, veut inscrire son action tout en renforçant les partenariats avec l'ensemble des acteurs de l'écosystème de la sécurité routière.
La création de la 6ème section, dédiée au mobilier et à l’aménagement urbain formalise cette démarche. Une aubaine pour les acteurs de la signalisation verticale et horizontale avec en perspective l’intermodalite et l’interconnectivité de la route et de la rue. Autre vecteur de progrès, les objectifs ambitieux d’amélioration de l’accidentologie routière à laquelle les équipementiers de la route ont une contribution essentielle à apporte, en particulier dans le domaine de la protection des obstacles latéraux et du traitement des points noirs sur les zones les plus accidentogènes.
Changement notable car attendu depuis plus de deux ans, la règlementation nationale des équipements routiers vient de faire l'objet d'une modification concernant les raccordements, les extrémités et les réparations des ORR. Le SER a soutenu l'idée de cette modification Ce besoin de précisions règlementaires indispensables permettra d'utiliser des dispositifs de retenue disposant du marquage CE avec des possibilités de choix élargi.
Jean-Noël Onfield
Trois questions à Jean-Bernard Conrad, président du SER?
Dans quel contexte économique évaluent vos adhérents ?
A budget constant, l'activité́ de nos soixante-deux adhérents se maintient. Nous ne constatons pas de baisse significative des budgets d'entretien courant malgré́ les contraintes financières des collectivités locales qui se font de plus en plus sentir et qui sont très marquées sur les budgets d'investissement, comme par exemple avec le gel des travaux neufs.
Quelles en sont les conséquences ?
Le point d'équilibre n'est pas atteint et nos entreprises sont en sous-activité́. Nos marges sont parmi les plus faibles, avec une rentabilité́ oscillant autour de 1,5 %. Dans ces conditions, il sera difficile de maintenir les 5 500 emplois directs non délocalisés et de poursuivre l’innovation dispensable à la sécurité routière et à l’objectif parage par tous, d’atteindre moins de 2 000 morts en 2020.
Quelles sont les perspectives à court terme ?
Constatant un début d’année plutôt satisfaisant, grâce aux bonnes conditions climatiques, nous sommes toute fois inquiets en particulier en ce qui concerne les investissements en équipements routiers dans les départements. Le patrimoine se détériore: 30% des 1,4 millions de panneaux de type B14 ne sont pas en état, voire non conformes Autre chiffre, sur les 80 0OOkm de dispositif de retenues glissières métalliques et mixes, 20% ne sont pas entretenus ou non conformes. Le SER préconise de « faire mieux pour moins cher » avec un objectif toujours précis d'œuvrer pour la sécurité routière.