Les résultats de l'étude du SER, réalisée par Opinion Way "Les Français et la sécurité routière" démontre l'inquiétude des Français sur la dégradation de l'état des routes et de ses équipements
L’Etat des routes se dégrade
Premier enseignement de l’étude : les Français constatent une dégradation de l’état des routes et de ses équipements, en particulier sur les routes secondaires. Ainsi, 42% des Français pensent que l’état des routes communales a empiré ces dernières années. Si l’état des autoroutes est jugé globalement satisfaisant, les routes communales et départementales, – celle des trajets du quotidien - sont le parent pauvre du réseau routier. Les routes mal entretenues et mal signalées sont même une source d’inquiétude au volant pour plus de 75% des personnes interrogées.
Des moyens insuffisants consacrés aux équipements de la route
Le risque de ce laisser-aller ? Créer une route à deux vitesses, en creusant des inégalités flagrantes entre les territoires. Face à ce constat, les Français plébiscitent des moyens plus importants pour mieux équiper les routes : ainsi, 51% des Français pensent que le budget des pouvoirs publics consacré à l’amélioration de la signalisation et des dispositifs de sécurité est insuffisant. Alors que les Français voient dans les équipements de la route une manière d’améliorer la sécurité routière : ainsi, pour 88% des Français, la rénovation des routes et de ses équipements rendra les routes plus sures.
Vers une autre politique de sécurité routière ?
Pour le Syndicat des Equipements de la Route, ces résultats doivent inciter les collectivités locales à mener une vraie politique d’entretien du patrimoine routier français, et à consacrer un budget plus important à ses équipements. « Il devient urgent de se préoccuper de l’entretien de nos routes. En laissant notre réseau se dégrader, c’est la sécurité routière que nous mettons en danger. Les routes communales et départementales sont les plus mal entretenues et c’est là aussi que l’on déplore la plus forte mortalité : 65% des accidents mortels interviennent sur le réseau secondaire » déplore Jean-Bernard Conrad, Président du SER.
Les conclusions de cette étude doivent aussi amener les pouvoirs publics à reconsidérer leur politique en matière de sécurité routière. Au-delà des actions répressives menées contre à l’alcool et la vitesse au volant, il devient urgent et nécessaire d’identifier d’autres causes pour améliorer durablement la sécurité sur les routes. Les équipements de la route doivent faire partie du débat.