L’étude « Les maires, les équipements de la route et la sécurité routière », réalisée par PollingVox pour le Syndicat des Equipements de la Route est destinée à comprendre et analyser la perception par les maires des problèmes de sécurité routière en liaison avec l’entretien du réseau.
Principaux enseignements de l’étude
Sécurité routière et les équipements de la route
96% des maires pensent que la sécurité routière est un sujet important pour leurs administrés
94% des maires pensent que les équipements de la route jouent un rôle important dans la sécurité routière
La préoccupation des maires pour la sécurité routière est avérée. Il s’agit d’un sujet important pour 96% d’entre eux, dans leur activité de maire, comme cela l’est pour leurs administrés.
Ils font naturellement le lien avec les équipements de la route, qui sont unanimement reconnus comme jouant un rôle « très important » pour la sécurité routière (94%).
D’ailleurs 93% d’entre eux reçoivent des demandes de leurs administrés spécifiquement sur les équipements de la route et des rues, 50% déclarant même que ces sollicitations sont fréquentes.
Un enjeu de protection, de développement et d’information
35% des maires ne sont pas satisfaits des équipements de la route dans leur commune
78% des maires souhaitent que le critère de l’état des routes soit réintroduit dans les rapports d’accidentologie.
65% des maires jugent nécessaires d’auditer l’état des routes, des rues et de leurs équipements
Dans ces conditions, il est notable que 35% des maires pensent que leur commune n’a pas un niveau satisfaisant en matière d’équipements routiers (contre 65%). Il s’agit là d’une proportion remarquablement élevée, indiquant une certaine inquiétude des édiles.
C’est sans doute pourquoi 78% des maires demandent à ce que l’état des routes soit de nouveau pris en compte dans les rapports d’accidentologie, d’où ils avaient disparus.
A cette préoccupation majeure sur la sécurité routière s’ajoute le sentiment, pour 57% d’entre eux, de ne pas être suffisamment informés en matière d’équipements de la route et des rues concernant ce sujet.
Ceci est d’autant plus problématique que l’état des routes, des rues et de leurs équipements constitue aussi, pour la quasi-totalité des maires, un facteur essentiel (37%) ou important (53%) du développement économique de leur commune.
C’est pourquoi les maires se déclarent souvent intéressés par une étude sur l’état de l’équipement de la route et des rues pour leur mise à niveau (65%).
Un rapport ambivalent au Conseil départemental
Les maires sont assez partagés sur l’action des Conseils départementaux. Ils sont 39% à trouver que l’effort de leur Conseil départemental pour la maintenance est insuffisant. De plus ils ne sont que 51%, contre 47%, à estimer cette action est satisfaisante en matière d’investissement financier. Cependant la sensibilisation de la population reste encore à faire (42% contre 50%). Et au sujet de l’innovation, le bilan devient nettement négatif (31% contre 51%).
Ces points sont d’autant plus importants que l’effort financier sur l’installation et l’entretien des équipements de la route et des rues est attendu d’abord presque autant de la part des départements que de l’Etat.
Une disponibilité à l’innovation
63% des maires connaissent le terme de route intelligente mais seuls 39% savent ce dont il s’agit précisément
Les maires à une forte majorité (66%) demandent un effort budgétaire pour que la route soit mieux adaptée à la conduite des séniors.
La route intelligente bénéficie d’une certaine notoriété (63%) mais n’est connue en détail que par 39% des maires. Il y a donc un véritable travail pédagogique à faire sur ce sujet auprès des élus. La plupart de ceux qui ont connaissance de ce concept considèrent que les équipements de la route et des rues seront un facteur important, voire décisif, de sa mise en œuvre.
Réaction du Syndicat des Equipements de la Route
Pour Julien Vick, Délégué Général du Syndicat des Equipements de la Route, « Cette enquête démontre que les Maires considèrent les équipements de la route comme un vecteur essentiel de la sécurité routière. Or, la dégradation constante des équipements de la route devient pour eux un facteur anxiogène : d’abord parce qu’elle remet en cause la sécurité de leurs administrés mais aussi parce qu’elle les place dans un climat d’insécurité juridique vis-à-vis de leurs responsabilités en cas d’accident ».
Le Syndicat des Equipements de la Route souligne que « les Français identifient à juste raison la rénovation des routes et l’amélioration de la signalétique comme des leviers importants de baisse de l’insécurité routière. Le Syndicat regrette à cet égard le désengagement des pouvoirs publics qui ne font pas de ces sujets un axe de travail important ».